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Publié le : 2018-05-28 06:59:16
Catégories : Bols chantants tibétains
On part tout d'abord d'une galette d'alliage qui reste toujours un secret pour moi. C'est la seule partie du processus à laquelle je n'ai pas le droit d'assister.
Cette galette est d'abord rougie au feu, puis martelée par 3 hommes qui coordonnent leur frappe dans une parfaite synchronisation. L'artiste, le chef, tourne cette galette avec une paire de pinces et la remet fréquemment au feu pour qu'elle redevienne malléable.
On me pose souvent la question par rapport au salaire que peuvent toucher les marteleur de bol chantant tibétain. Au risque de vous surprendre comme je l'ai été moi-même en mars 2018 quand j'ai posé la question, ils sont très bien payé pour la région!
En effet, le chef des marteleurs touche environ 1500 € pour 1 mois de travail. Ses acolytes touchent un petit peu moins mais de bons salaires. A titre de comparaison, un instituteur gagne environ 80 euros, un serveur multilingue dans un restaurant touristique environ 60/70 euros.
Ce qui explique cet écart énorme de revenus est dû au fait que le savoir des marteleurs est extrêmement peu partagé. J'en veux pour preuve que les patrons népalais de Katmandou embauchent des marteleurs qui viennent de Calcutta ou du golfe du Bengale. En effet c'est de là que vient le Savoir, et pour achever de détruire les mythes, ces marteleurs ne sont absolument pas bouddhistes tibétains, mais soit hindouistes, voire musulmans. Par ailleurs, Les marteleurs de bol chantant tibétain travaillent en tant que saisonnier. Il y a une saison d'hiver et une saison d'été, ce qui fait qu'ils ne sont pas payés tous les mois de l'année. En intersaison, ils rentrent dans leur famille en Inde pour les fêtes religieuses.
Une fois que le bol a commencé à prendre forme, il a déjà une sonorité caractéristique. Le chef marteleur fini donc seul avec la pince et le marteau sur un billot. Après avoir trempé le bol chantant incandescent dans l'eau froide, il est ébarbé, puis poli, par la suite, il subira un trempage dans l'acide afin de lui donner une patine.
Pour d'autres, un artiste peintre recouvrira le bol de motifs religieux du bouddhisme tibétain, avec une cire de couleur noire qui va durcir sur le bol.
Par la suite, on trempera ce même bol chantant tibétain dans l'acide qui mangera le métal à l'endroit vierge de cire. Ce procédé permettra de désépaissir une fois de plus le bol chantant, et donnera, outre un aspect décoratif, du grain dans les aigus du bol chantant.